Le nouveau complexe de la Croix-Rousse, composé de trois terrains de beach-volley, a été inauguré le 21 septembre dernier, en présence du Maire de Lyon M. Doucet et de son adjointe Mme Nublat-Faure. Retour sur le chemin parcouru pour en arriver là, à travers les yeux du président du club, Hugo.
Le mot du Président
Cela fait bien longtemps que ces mots résonnent au fond de moi, et quelle émotion de les concrétiser, tant ils semblaient impossibles à écrire un jour. Poser des mots justes sur l’aboutissement d’un projet si long n’est pas un exercice facile.
Et pourtant, ils sont là : nous avons bel et bien de véritables terrains pour pratiquer notre sport.
L’aventure fut tumultueuse, les obstacles nombreux et le chemin parcouru, très long. De ce retour en voiture avec Hadrien à l’été 2017 à l’inauguration de ces sublimes terrains en présence du Maire de Lyon M. Doucet et de son adjointe Mme. Nublat-Faure, un sacré chemin a été parcouru. Combien de rendez-vous, combien de mails, combien d’appels… Je suis incapable de le dire. Trop ou pas assez chacun se fera son avis.
Si voir les élus jouer pieds nus et de bon cœur dans le sable semble aujourd’hui une évidence, l’idée même de créer un club de beach volley sans le moindre support semblait, il y a quelques années, une aberration. Et pourtant nous y voilà : Lyon dispose désormais de terrains de beach volley et qui plus est, de très haute facture.
Cette inauguration et ce « nouveau départ » sont aussi l’occasion de porter un regard sur les années passées et l’ensemble des efforts, rencontres, expériences et aventures ayant mené à cette superbe nouvelle infrastructure pour le club et la ville de Lyon.
La création et le développement du club
Pour obtenir ces terrains, il a fallu créer un club, rassembler des passionnés et des bénévoles prêts à s’investir sans rien attendre en retour, s’entourer de personnes convaincues par ce projet ambitieux et persuadées du potentiel de développement du beach volley dans la région.
Etape par étape, le club s’est développé. Dans un premier temps, l’enjeu était de bien se structurer : des statuts clairs, une vision claire et un objectif commun : développer le beach volley.
Quelle évolution depuis ce premier entrainement à 8 garçons et filles mélangés et partageant un seul ballon ! Nous sommes à présent passés à des sessions quotidiennes où nous avons dû sélectionner les heureux élus.
Cela me conforte dans mes idées : la demande était bel et bien là, nous n’avons pas vendu un écran de fumée aux élus mais bien un projet cohérent et structuré.
Ce projet passait par la mise en place d’entraînements, sans terrain, sans matériel, sans local. Pari fou mais largement gagné. La force de notre club ne reposait pas sur des ressources matérielles, inexistantes à l’époque, mais sur ses ressources humaines ingénieuses, dégourdies et complémentaires. Celles-ci ont su compenser ce manque en faisant preuve de créativité pour toujours parvenir à des solutions. Notre club est guidé par la débrouille : les ballons dans les coffres des voitures des coachs, les palettes de chantier en guise de plinthes. Pas d’eau, pas de vestiaires. Il fallait trouver de l’opposition, organiser des stages ailleurs, négocier pour participer aux entrainements des autres clubs. Alors merci infiniment à tous ces clubs qui ont accepté de nous accueillir lorsque nous n’avions encore rien : la Barobeach, Pont de l’Isère et Vienne, entre autres.
Des résultats remarquables malgré un manque de structure
Ces entrainements nous ont permis de révéler notre potentiel :
- Remporter les titres régionaux masculins et féminins depuis la création du club,
- Participer aux phases finales de Coupe de France en masculin comme en féminin,
- Elever des joueuses au plus haut niveau français sur le circuit individuel.
Finalement, c’est peut-être cela qui me procure le plus de fierté : nous parvenons à figurer parmi les meilleurs de France, sans structure. Avec seulement un entraînement par semaine, nous parvenons à rivaliser avec ceux qui s’entrainent tous les jours.
Les valeurs du club
Un engagement continu pour toujours trouver des solutions : établir des conventions, des accords, rechercher des terrains et des lieux. Jamais, au cours de ces sept dernières années, l’idée de ne pas y arriver ne nous a effleuré. Nous avons toujours su faire face tout en préservant et en assumant clairement notre valeur fondatrice : l’accessibilité. Pas de bénéfice sur nos licences et nos licenciés, tout a été fait à prix coutant, pas de rémunération pour les coachs, pour donner accès à notre sport au plus grand nombre. Tout le monde a toujours joué le jeu : membres du bureau, bénévoles et adhérents.
Chacun percevait que nous mettions tout en œuvre et ressentait l’atmosphère positive d’une véritable volonté d’y arriver, non pas pour nous-mêmes ou par caprice d’un petit groupe désireux d’obtenir un bel outil, mais bien par des passionnés souhaitant partager et offrir l’accès à leur passion.
Le mot de la fin
Aujourd’hui, je suis convaincu que tout projet peut être réalisé mais pas dans n’importe quelles conditions. Si votre projet est légitime, animé par le souci du bien commun, qu’il contribue au développement d’un aspect de la société ou répond à une demande, alors une solution se présentera. Si le club avait écouté ce que certains disaient, attachés à leurs visions immuables, nous n’aurions même pas osé proposer sa création. Pourtant, aujourd’hui les faits sont là : l’année passée, sans terrain ni ressources matérielles, nous avions plus de 90 licenciés et la ville nous a fait confiance pour investir 570 000 euros. Il est primordial d’écouter les bons conseils, ceux qui encouragent le changement et la progression, mais il est tout aussi important de ne pas prêter attention à ceux qui refusent de voir leur monde évoluer.
Ainsi, je lève mon verre et remercie sincèrement tous ces clubs qui nous ont conseillé, aidé et soutenu, dans le seul but de faire grandir notre sport : le MBV, SAND SYSTEM, 59ers, Isla Beach, le Goelo, le Ré Beach club.
Un grand merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce projet. Les terrains n’étaient qu’une étape, j’ai hâte de vous recevoir enfin, sur le sable lyonnais.
Hugo
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Toutes les photos ont été prises par le talentueux Franck Malizia que vous pouvez retrouver sur instagram @franck_malizia.