Aline et Alexandra Jupiter font partie de l’équipe de France de Beach Volley.
À quelques mois des Jeux Olympiques de Tokyo, nous avons voulu savoir comment la paire se préparait pour s’y qualifier.
Depuis combien de temps préparez-vous les Jeux?
Une bonne préparation physique est indispensable. Car il faut être endurante, avoir beaucoup de force dans les jambes. Être suffisamment rapide sur les appuis pour pouvoir se déplacer de manière optimale dans le sable. Une partie de la préparation physique est réservée pour la prévention de blessure. Pour qu’on puisse supporter une grosse charge d’entraînement. Ma partenaire et moi sommes particulièrement des grands gabarits, avec un jeu qui se caractérise par beaucoup de frappes. C’est un style de jeu très énergivore nous devons donc être suffisamment puissantes et efficaces pour que ça paie.
La récupération est aussi importante, nous sollicitons énormément nos corps. Chaque moment passé en dehors des terrains doit être optimisé. Pour être dans les meilleures conditions pour le prochain entraînement, ou le prochain match. Nous faisons donc très attention à notre nutrition, notre hydratation, notre sommeil. Et prenons soin de notre corps avec les étirements, les bains froids (qui accélèrent la récupération musculaire). Nous allons aussi régulièrement voir des kinés.
À l’entraînement, pendant la période hivernale, on prend le temps de peaufiner notre technique, ensuite on se concentre sur les entraînements tactiques. Mais je dirais qu’un des éléments indispensables est la communication avec sa partenaire. Se mettre d’accord sur les stratégies de manière rapide et concise pendant le jeu, se tirer vers le haut avec de l’exigence l’une envers l’autre, manager les émotions sur le terrains, etc… C’est la partie la plus dure mais certainement la plus intéressante.
Quel chemin vous reste-t-il encore jusqu’à Tokyo?
Nous sommes aujourd’hui 27è au ranking olympique. Encore dix places à prendre pour nous qualifier par les points gagnés en fonction de nos résultats internationaux. Nous entamons donc la dernière ligne droite puisque la deadline de la qualification olympique est en mai 2020 ! Le défi est de taille, surtout avec l’apparition du Coronavirus qui a provoqué l’annulation de 4 tournois et qui laisse une visibilité incertaine sur le reste de la saison. Cependant, nous avons une autre chance de nous qualifier par la Continental Cup. Le second tour se passe du 15 au 17 mai à Madrid.
Quels sont tes meilleurs souvenirs 2019?
Cette saison a été très riche en émotions mais je choisirai ces deux moments :
– Le World Tour de Tokyo où nous finissons 17, ce n’est pas notre meilleur résultat mais ça a été un moment très important pour nous car le tournoi a été organisé comme répétition pour les Jeux Olympique de 2020, nous avons visité les lieux où nous serions accueillies en cas de qualification, nous avons ressenti beaucoup de soutien et d’espoir.
– Notre médaille aux Jeux méditerranéens de plage a aussi été un moment fort pour nous, nous avions pas l’habitude d’être les favorites et nous avons assumé notre rôle : après avoir gagné contre nos rivales les grecques à domicile, nous sommes allées gagner la finale en ayant une balle de match contre nous. Toute la délégation française était là, le reste était pour nos adversaires. Quelle ambiance ! Jupi et moi avons beaucoup appris sur cette compétition et elle nous a fait grandir pour affronter avec plus de confiance les World Tour.